Édition du vendredi 28 mars 2014
Municipales : quel état des lieux avant le second tour ?
Le nombre de triangulaires, de quadrangulaires, voire de pentagulaires, est sans doute l’un des faits marquants de ce second tour des élections municipales qui aura lieu dans 6 455 communes (lire Maire info du 26 mars). Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur, des triangulaires se dérouleront dans 986 communes de plus 1 000 habitants, des quadrangulaires dans 207 communes et des pentagulaires (cinq listes en présence) dans 16 autres.
Dans une commune de Polynésie, Taiarapu-est (section 02, Faaone, 1 479 électeurs inscrits), il y aura même six listes en concurrence. Des duels auront lieu dans 566 communes alors qu’une liste unique sera en lice dans une seule commune, Morne-à-L'Eau, en Guadeloupe, toujours selon les données du ministère de l’Intérieur pour les communes de 1 000 habitants et plus. Ce grand nombre de listes en présence témoignent d’un émiettement politique important.
Cette inflation des listes au second tour est due pour partie aux résultats obtenus par le Front national qui a dépassé les 10% des suffrages exprimés, nécessaires pour se maintenir, dans plus de 300 communes. Ce phénomène est lié aussi à la multiplicité des dissidences, comme à Montpellier où s'affronteront quatre listes, un adjoint de la maire sortante (PS) se maintenant face au candidat socialiste arrivé en tête, ou encore à Roubaix où quatre listes restent également en lice (deux de gauche, une de droite, une du FN).
Tirant les enseignements des résultats du premier tour, la Fédération des villes moyennes a indiqué cette semaine que le nombre de triangulaires, quadrangulaires et pentagulaires était « du jamais vu dans les villes moyennes ! » Selon les calculs de la FVM, il y aura 84 triangulaires dans les villes moyennes, dont 46 où le Front national sera présent ; 62 quadrangulaires, dont 44 où le FN sera présent et, enfin, 15 pentagulaires, dont 13 où le FN sera présent.
« L’implantation du Front national dans les conseils municipaux et communautaires des villes moyennes est désormais effective », souligne l’association. « Outre deux villes moyennes (Hénin-Beaumont et Orange) remportées au premier tour, les élus du Front national sont déjà présents dans 34 villes moyennes, dont l’élection s’est jouée dès le premier tour », poursuit la FVM qui estime que des candidats frontistes pourraient être élus « dans une centaine d’autres villes, soit pratiquement la moitié des villes moyennes ».
Sur le plan national, le parti de Marine Le Pen reste cependant très loin derrière les grands partis traditionnels, ce dernier ne recueillant que 4,70 % de l’ensemble des suffrages, selon les résultats officiels publiés le 25 mars dernier par le ministère de l’Intérieur. Selon ces chiffres portant sur les communes de plus de 1 000 habitants, seuil à partir duquel les services de l’Etat attribuent une « nuance politique » (lire Maire info du 26 février), les listes de droite (divers droite, union de la droite, UMP, UDI, Modem, Union centriste) ont obtenu 46,44 % des voix et celles de gauche (divers gauche, union de la gauche, PS, Front de gauche, écologistes, PC, parti de gauche) 38,20 %.
Dimanche prochain, pour le second tour, 201 921 candidats seront en lice : 140 113 répartis sur 5 005 listes dans les communes de 1 000 habitants et plus et 61 808 candidats dans les communes de moins de 1 000 habitants.
Quant aux communes orphelines de candidats (lire Maire info du 7 mars), selon les dernières statistiques du ministère de l'Intérieur, elles seront nettement moins nombreuses que lors du premier tour, 57 communes (sur 62) ayant enregistré des candidatures entre les deux tours. Cinq communes restent donc sans candidats déclarés, dont celle de Gironde-sur-Dropt (1 159 habitants) en Gironde, dont le sort était fixé dès le premier tour, le Code électoral ne permettant pas, en effet, de nouvelles candidatures entre les deux tours pour les communes de plus de 1 000 habitants.
Dans une commune de Polynésie, Taiarapu-est (section 02, Faaone, 1 479 électeurs inscrits), il y aura même six listes en concurrence. Des duels auront lieu dans 566 communes alors qu’une liste unique sera en lice dans une seule commune, Morne-à-L'Eau, en Guadeloupe, toujours selon les données du ministère de l’Intérieur pour les communes de 1 000 habitants et plus. Ce grand nombre de listes en présence témoignent d’un émiettement politique important.
Cette inflation des listes au second tour est due pour partie aux résultats obtenus par le Front national qui a dépassé les 10% des suffrages exprimés, nécessaires pour se maintenir, dans plus de 300 communes. Ce phénomène est lié aussi à la multiplicité des dissidences, comme à Montpellier où s'affronteront quatre listes, un adjoint de la maire sortante (PS) se maintenant face au candidat socialiste arrivé en tête, ou encore à Roubaix où quatre listes restent également en lice (deux de gauche, une de droite, une du FN).
Tirant les enseignements des résultats du premier tour, la Fédération des villes moyennes a indiqué cette semaine que le nombre de triangulaires, quadrangulaires et pentagulaires était « du jamais vu dans les villes moyennes ! » Selon les calculs de la FVM, il y aura 84 triangulaires dans les villes moyennes, dont 46 où le Front national sera présent ; 62 quadrangulaires, dont 44 où le FN sera présent et, enfin, 15 pentagulaires, dont 13 où le FN sera présent.
« L’implantation du Front national dans les conseils municipaux et communautaires des villes moyennes est désormais effective », souligne l’association. « Outre deux villes moyennes (Hénin-Beaumont et Orange) remportées au premier tour, les élus du Front national sont déjà présents dans 34 villes moyennes, dont l’élection s’est jouée dès le premier tour », poursuit la FVM qui estime que des candidats frontistes pourraient être élus « dans une centaine d’autres villes, soit pratiquement la moitié des villes moyennes ».
Sur le plan national, le parti de Marine Le Pen reste cependant très loin derrière les grands partis traditionnels, ce dernier ne recueillant que 4,70 % de l’ensemble des suffrages, selon les résultats officiels publiés le 25 mars dernier par le ministère de l’Intérieur. Selon ces chiffres portant sur les communes de plus de 1 000 habitants, seuil à partir duquel les services de l’Etat attribuent une « nuance politique » (lire Maire info du 26 février), les listes de droite (divers droite, union de la droite, UMP, UDI, Modem, Union centriste) ont obtenu 46,44 % des voix et celles de gauche (divers gauche, union de la gauche, PS, Front de gauche, écologistes, PC, parti de gauche) 38,20 %.
Dimanche prochain, pour le second tour, 201 921 candidats seront en lice : 140 113 répartis sur 5 005 listes dans les communes de 1 000 habitants et plus et 61 808 candidats dans les communes de moins de 1 000 habitants.
Quant aux communes orphelines de candidats (lire Maire info du 7 mars), selon les dernières statistiques du ministère de l'Intérieur, elles seront nettement moins nombreuses que lors du premier tour, 57 communes (sur 62) ayant enregistré des candidatures entre les deux tours. Cinq communes restent donc sans candidats déclarés, dont celle de Gironde-sur-Dropt (1 159 habitants) en Gironde, dont le sort était fixé dès le premier tour, le Code électoral ne permettant pas, en effet, de nouvelles candidatures entre les deux tours pour les communes de plus de 1 000 habitants.
C.N.
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